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Vivre sans argent
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14 février 2008

La victoire de l’échec

Du 11 avril 2002 au 2 décembre 2008

Une chose à laquelle nous n’étions plus habitués : l’échec du camp officiel vénézuélien résumé dans la figure du président de la république. Mais c’est arrivé. On était déjà anesthésié avec toutes ces campagnes électorales annuelles. Ça nous sortait par les oreilles. Le gaspillage en propagande, les fêtes prosélytistes, les manifestations arrangées. En décembre 2008 se fêteront les 10 années de ce régime qui a commencé comme présidentiel mais qui a traversé toutes les nuances.
Un « coup d’État » en 2002, aussi appelé « vide de pouvoir » dont on n’a pas tout à fait saisi la teneur ni compris le pourquoi du comment et qui apparaît après en films avec tous les détails comme si le scénario avait été écrit ; une grève de l’entreprise pétrolière fin 2002 – début 2003 qui a en quelque sorte servi à faire le ménage chez les « opposants ». En 2004, les résultats du référendum révocatoire ne font que rebooster la cote du président. A la fin de cette même année, lors des élections parlementaires, on assiste à une campagne assez dissuasive au moyen d’une machine capte-empreintes qui, semant la peur chez les candidats et l’électorat de l’opposition, aura comme conséquence une Assemblée Nationale homogène bien qu’il y ait plusieurs partis représentés.
Ensuite les élections présidentielles en 2006 ratifiant le pouvoir du « leader », la cerise sur le gâteau, ouvrent la voie à une loi habilitant le président à tout ce qui lui passe par la tête : l’anéantissement d’une oligarchie n’existant que dans son imagination qui commencera par le non renouvellement de la concession de l’espace pour une télévision privée, Radio Caracas Television, en juin 2007. Et c'est le début de la dégringolade. Lundi 3 décembre 2007 : le bulletin officiel, donné avec quelques heures de retard, annonce 51-49% en faveur du non. Nous assisterons alors pendant un mois à tout un concert d’insultes suivies de regrets ou de justifications, d’accusations et de défenses pour aboutir aux 3 R renversés : rectification – révision – ré-impulsion (regret/ rage/repli). Et pendant ce temps-là qui gouverne le pays ? La question reste ouverte. Peut-être que d’autres échecs seront nécessaires pour qu’enfin on commence à s’occuper du Venezuela en tant que Nation avant de préparer les prochaines élections.

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